Connexion

3- Installer des ruches favorise la biodiversité ?

L’installation de ruches d’abeilles domestiques peut avoir des conséquences néfastes pour les pollinisateurs sauvages. 

Chez les abeilles en France métropolitaine, une seule espèce a été domestiquée : l'abeille mellifère (Apis mellifera, Apidae). Elle est exploitée pour les produits de la ruche (apiculture) : miel, propolis, pollen, gelée royale et venin. 

La diversité des abeilles et de la pollinisation sont bien plus larges. Mais aussi performante soit-elle, cette espèce ne peut pas à elle seule remplir toutes les fonctions d'un millier d'autres (sans compter les mouches, papillons, scarabées...). 

Car bien entendu, on ne peut suppléer une fonction écologique en implantant massivement une seule espèce, qui plus est domestiquée. 

Ainsi installer des ruches pour pallier l'effondrement des pollinisateurs et la perte de pollinisation revient à tenter d'enrayer la disparition des oiseaux sauvages en installant des poulaillers partout. Cela n’a pas de sens.

D’une manière générale, une densité de plus de 3 ruches/km² et une proximité de moins d’un kilomètre, augmentent les risques de compétition entre espèces pour l’accès aux ressources florales, surtout dans les milieux naturels. 

Les colonies d’abeilles domestiques peuvent également être vectrices de virus, ou de parasites se transmettant aux populations sauvages.

Déconstruire les idées reçues sur les pollinisateurs
63 membres