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0. Avancement du projet
Passons à l’action !C’était l’intitulé du premier groupe de travail sur le thème de ce groupe. Le 18 avril 2023 une fiche projet a été initiée par quelques contributeurs. Le travail est à poursuivre et a besoin de vous, n’hésitez pas à réagir sur ce document en mode suggestion ou commentaire pour apporter vos idées !
Il est aussi possible d’échanger dans l’espace “Discussions” pour développer vos réflexions avec les autres participants de ce groupe.Ci-dessous, le lien vers un document modifiable en ligne (googledoc) : https://docs.google.com/document/d/1GP05dPT3Z3Y3APT6uTG7ZOn0KX8sAXGu8QrrxPvS5GI/edit?usp=sharing
Le récapitulatif des actions doit être visible par les membres de votre groupe mais aussi par les personnes extérieures. J'ai donc mis le lien du GoogleDoc comme référence pour les actions en cours de ce groupe dans le groupe Communauté. Si vous changez de documents de suivi (Excel, FramaDoc ou autre), pensez juste à le faire savoir en modifiant le lien de google doc par le nouveau lien de votre document sur cet excel : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1M-WH_HLc6BWfRuY8IzreIBe8wGzkTK68W87-rdSBs6Q/edit?usp=sharing
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1- Présentation du groupe Idées reçues sur les pollinisateurs
Agir pour les pollinisateurs a souvent été synonyme de mettre en place des ruches, réaliser des hôtels à abeilles ou semer des mélanges "mellifères. Cette communauté a le pouvoir de faire changer les idées reçues sur ce que signifie agir pour les pollinisateurs.
Trouver des arguments scientifiquement prouvés n'est pas toujours évident lorsqu'on parle de nature.
L'objectif de ce groupe est d'échanger sur des idées précises, en s'appuyant sur les résultats de la recherche, mais aussi sur du bon sens écologique.
Devant l’effondrement catastrophique et généralisé de la biodiversité et la disparition toujours plus effrayante des populations d’insectes, de nombreuses initiatives ont émergé ces dernières années pour leur venir en aide. Pourtant, bien que ces initiatives soient la plupart du temps bien attentionnées, certaines peuvent faire plus de mal que de bien. Ne dit-on pas que l’enfer est peuplé de bonnes intentions ?
Voici un petit tour d’horizon des pratiques à éviter dans la gestion des populations de pollinisateurs.
Ce groupe est destiné à recenser des questions habituelles ou des fausses bonnes idées lorsqu'on parle des pollinisateurs.
Plusieurs thèmes sont déjà listés mais la liste est loin d'être exhaustive.
Le forum de discussion pourra permettre d'établir des réponses communes.
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2- Alerter son entourage et diffuser la connaissance
Devant l’effondrement catastrophique et généralisé de la biodiversité et la disparition toujours plus effrayante des populations d’insectes, de nombreuses initiatives ont émergé ces dernières années pour leur venir en aide. Pourtant, bien que ces initiatives soient la plupart du temps bien attentionnées, certaines peuvent faire plus de mal que de bien. Ne dit-on pas que l’enfer est peuplé de bonnes intentions ?
Dans les pages de ce groupe nous répertorions quelques pratiques à éviter dans la gestion des populations de pollinisateurs.
Découvrir la nature et les gestes utiles et efficaces en s’amusant… C’est l’objectif de la websérie avec Jacques Chambon et Franck Pitiot (respectivement Merlin et Perceval dans la série Kaamelott).
ARTHROPOLOGIA et l’OFB, avec le soutien de la Métropole de Lyon vous invitent à travers La pause Biodiv’ à mieux comprendre le monde des pollinisateurs.
6 épisodes courts abordent le jardin et la biodiversité sur un ton léger et humoristique.
L’objectif ?Susciter l’envie d’agir pour la biodiversité au jardin chez le grand public et tordre le coup au passage à quelques idées reçues (comme les hôtels à insectes).
A diffuser sans modération !
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3- Installer des ruches favorise la biodiversité ?
L’installation de ruches d’abeilles domestiques peut avoir des conséquences néfastes pour les pollinisateurs sauvages.
Chez les abeilles en France métropolitaine, une seule espèce a été domestiquée : l'abeille mellifère (Apis mellifera, Apidae). Elle est exploitée pour les produits de la ruche (apiculture) : miel, propolis, pollen, gelée royale et venin.
La diversité des abeilles et de la pollinisation sont bien plus larges. Mais aussi performante soit-elle, cette espèce ne peut pas à elle seule remplir toutes les fonctions d'un millier d'autres (sans compter les mouches, papillons, scarabées...).
Car bien entendu, on ne peut suppléer une fonction écologique en implantant massivement une seule espèce, qui plus est domestiquée.
Ainsi installer des ruches pour pallier l'effondrement des pollinisateurs et la perte de pollinisation revient à tenter d'enrayer la disparition des oiseaux sauvages en installant des poulaillers partout. Cela n’a pas de sens.
D’une manière générale, une densité de plus de 3 ruches/km² et une proximité de moins d’un kilomètre, augmentent les risques de compétition entre espèces pour l’accès aux ressources florales, surtout dans les milieux naturels.
Les colonies d’abeilles domestiques peuvent également être vectrices de virus, ou de parasites se transmettant aux populations sauvages.
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4- Le commerce de cocons d'abeilles sauvages !
Le commerce de cocons d’abeilles sauvages !Attention de plus en plus d’entreprises misent sur la bonne volonté des citoyens pour aider la biodiversité et vendent des cocons d’abeilles sauvages, notamment d’osmies.
Vendus en ligne, ces cocons représentent l’archétype d’une fausse bonne idée.
Tout d’abord, l’élevage est réalisé dans un lieu unique et donc central qui peut favoriser les échanges de maladies qui seront alors dispersées au gré des ventes.
De plus, l’introduction d’organismes dans un nouvel environnement crée une pollution génétique car ils vont s’hybrider avec les populations locales.
D’autre part, ces espèces peuvent être envoyées partout dans le monde, et donc s’installer en dehors de leur aire de répartition, pouvant ainsi devenir envahissantes au détriment des populations locales d’insectes.
Enfin, ces sociétés font du bénéfice sur un service rendu gratuitement par la nature. Une solution ?
Proposer un environnement accueillant, peuplé de fleurs sauvages, et les insectes reviendront chaque année vous émerveiller.
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5- Les hôtels à insectes !
Cela peut apparaître comme une bonne idée, dans son jardin ou sur son balcon, pour pallier le manque d’habitats ou comme outils de sensibilisation à l’environnement. Mais ce n’est pas toujours le cas !
Les gros hôtels à insectes concentrent des espèces normalement solitaires et donc peuvent concentrer également les maladies, les parasites et les prédateurs.
Depuis 2008, une espèce d’abeille exotique (Megachile sculpturalis) est arrivée et progresse rapidement en France et en Europe, potentiellement grâce à ces hôtels. Pas agressive envers les humains, elle est très territoriale et chasse volontiers tout compétiteur potentiel des nids à proximité, ce qui diminue fortement le succès reproducteur des abeilles sauvages. (cf.https://oabeilles.net/projets/observatoire-abeilles-exotiques-3). En été, lors de la construction de ses nids, elle désopercule ainsi les nids des autres espèces, en vide le contenu (larves et ressources) pour s’installer à leur place.
Alors quoi faire ?
Privilégiez des petits modules : il vaut mieux avoir de multiples petits gîtes plutôt qu’un seul gros hôtel. Choisissez des tiges ou percez des trous de petite taille, 6 ou 8 mm maximum. (M. sculpturalis ne niche pas dans des diamètres inferieurs à 6mm). Enfin, et surtout veillez à conserver tous ces éléments disséminés dans votre jardin.
Car en réalité la quantité de matériaux concentrés dans ces hôtels n’a pas de commune mesure avec la disponibilité naturelle en espaces de nidification normalement présents dans l’environnement proche.
Le problème majeur vient donc surtout de l’absence de tous ces espaces qui devraient naturellement jouer leur rôle dans l’accomplissement du cycle des espèces : un muret, un tronc debout ou au sol, une grosse branche, un tas de terre, de sable ou de pierre, des tiges creuses ou a moelle tendre, des brindilles cassées…
Or ces micro-habitats sont régulièrement supprimés de nos jardins, espaces verts, bords de route, par notre gestion trop forte de ces milieux. En d’autres termes, cela revient à créer des chambres d'hôtes à insectes, plutôt que des hôtels…
Ainsi, sans parler d’abandonner toute gestion, un partage du territoire pourrait facilement être envisagé afin de maintenir des espaces de refuges, de nidification, d’hivernage et de nourrissage à une foule d’insectes pollinisateurs, tout en faisant des économies et en limitant certains gaz à effet de serre : moins de tonte, moins de débroussaillage, plus de diversité de milieux, plus de vie !
La réduction drastique de nos modes de gestion intensive est donc un triple bénéfice pour l’économie, pour l’environnement naturel et pour la santé des humains et des non-humains.
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6- Planter des jachères fleuries, prairies apicoles… !
Bon nombre de ces mélanges comportent des espèces exotiques (originaires d’une autre aire géographique), souvent peu ou pas adaptées aux espèces d’insectes indigènes qui ont co-évolué avec les plantes locales et sauvages pendant des centaines de milliers d’années.
En effet, les pièces florales de ces plantes allochtones peuvent ne pas être accessibles et la quantité ainsi que la qualité du pollen peuvent être diminuées, notamment avec des carences en acides aminés, nécessaires au développement des larves.
Par ailleurs, les formes modifiées (fleurs horticoles notamment) via l’augmentation artificielle du nombre de pétales, peuvent aussi modifier la qualité et la quantité de nectar disponible.
Encore une bonne raison de faire la part belle aux indigènes, aux sauvages, aux spontanées !
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7- Se contenter des fleurs !
Les pollinisateurs ont besoin de plus que ça !Les fleurs nourrissent les insectes adultes, ce qui est déjà très bien.
Cependant, mis à part les larves d’abeilles (et quelques exceptions) qui se nourrissent durant tout leur cycle de vie de produits floraux, les larves des autres pollinisateurs ont des besoins bien différents : les herbivores (papillons, tenthrèdes…) ont besoin de feuillage.
Les prédateurs (syrphes, guêpes…) ont besoin de proies.
Les décomposeurs ont besoin de compost de bois (cétoines, longicornes, buprestes…), de cadavres ou d’excréments (mouches…).
Mais comment peut-on offrir toute ces ressources ?
En laissant simplement des zones non aménagées, non gérées…