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Taille optimale d'un rucher

  • Bonjour cher(e)s membre du groupe. Je viens de débuter progressivement un projet de transition agroécologique sur un terrain de 3/4 Ha: 1) Plantation de pommier 2) Un potager 3) Une parie laissée sauvage avec quelques pieds de cognassier et 2 ruches 4)Les rangées interligne ne sont pas exploitées jusqu'à présent.
    Je désire augmenter la taille de mon rucher et je veux savoir comment trouver la taille optimale pour ne pas perturber les autres pollinisateurs.
    Mes salutations
  • Il y a 1 an

    Bonjour Abdelkader, 

    Pas facile de répondre à une telle question : combien de ruches pour ne pas trop déranger les autres pollinisateurs sauvages ? Dèjà un terrain de 3 à 4 hectares à raison de 5 ruches / hectares pourrait supporter une vingtaine de ruches, à mon avis. 

    Cordiales salutations

    Bernard 

  • Il y a 1 an

    Bonjour à tous,

    Je ne sais pas répondre à la question ! Je pense qu'il faut aussi raisonner sur la disponibilité florale et la présence d'abeilles mellifères (c'est-à-dire d'autres ruchers) d'une part sur une zone géographique plus large (rayon de 2km), et d'autre part sur la temporalité dans l'année de cette disponibilité et présence.

    Personnellement, j'ai remarqué que les butineuses s'intéressaient moins à certaines fleurs. Est-ce parce que la densité de présence de ces fleurs est faible (exemple : le fraisier de mon jardin est plutôt pollinisé par les bourdons ; les Stackys byzantina, alias épiaires laineuses, intéressent plutôt les bourdons et les abeilles charpentières ; …) ? Est-ce parce que ces fleurs sont moins nectarifères et/ou pollinifères que d'autres ? En tout cas, pour ne pas trop nuire aux autres pollinisateurs, j'essaye de maximiser le nombre d'espèces de fleurs disponibles, sans forcément en avoir en grande quantité pour ces fleurs, afin de ne pas y avoir une spécialisation d'une colonie sur cette ressource florale, et laisser ainsi une part du gâteau aux autres pollinisateurs.

    C'est une idée, n'hésitez pas à me dire si celle-ci vous paraitre contre-productive !

    Salutations.

    François

  • Il y a 1 an

    Bonjour,

    Je suis d'accord avec François : tout dépend des ressources florales disponibles sur votre terrain, ainsi que des conditions climatiques et des floraisons. 

    Quelques chiffres approximatifs, si jamais ça peut vous aider : 

    - Une ruche de taille moyenne contient environ 10 000 à 15 000 butineuses.
    - Lors d'un vol de 15 à 30 minutes, une abeille butineuse visite de 50 à 300 fleurs et parcourt de 1 km à 3 km de rayon, à partir de la ruche, c'est-à-dire, 2 km à 6 km de diamètre.
    - Le rayon de butinage le plus efficace se situe entre 100 m et 150 m de la ruche.
    - Dans certains cas (présence de colza au-delà des 3 km, par exemple), une abeille peut parcourrir environ 5km.

    Je vous laisse cet article sur la gestion de ruchers dans le cas concret de la production du bleuet sauvage. Attention : il s'agit d'un exemple d'apiculture en mode transhumance sur un terrain destiné à la production (pratique à éviter quand on a une optique de préservation de la biodiversité), mais cela pourrait vous donner une idée concernant le nombre de ruches par hectare et l'espacement entre les ruches à respecter pour éviter de nuire aux autres pollinisateurs.

    Si vous avez la possibilité de vous renseigner sur la présence d'apiculteurs amateurs ou professionnels autour de votre terrain, cela pourrait être aussi une donnée intéressante. Il se peut que des milliers d'abeilles domestiques voisines visitent déjà votre terrain sans que vous le sachiez ! Dans ce cas, il vaudrait mieux éviter de rajouter des ruches supplémentaires près des bordures de votre terrain.

    Bonne observation+réflexion avant de faire votre choix ! ;-)

  • Il y a 1 an

    P.S. : encore un petit article intéressant : Concurrence alimentaire entre abeilles sauvages et domestiques

  • Il y a 1 an

    Bonjour, 

    En moyenne, on considère l'aire de collecte des butineuses à un rayon de 3 kms autour de la ruche pour amasser du nectar dans le jabot. Par contre pour le pollen qui représente la part proteinée due au couvain , on “ estime ” à environ 800 ms ou 1km de rayon autour de la ruche. D'où l'importance des réserves florales pour le bol alimentaire d'une colonie et, particulièrement du couvain premier concerné par cette disponibilité. Le printemps et l'été ce pollen sera réservé au couvain en priorité.  En période hivernale, les abeilles d'hiver le consomment pour passer les froidures sérrées les unes contre les autres pour protéger leur reine. Prudence : ces chiffres sont des moyennes. 

    Bernard 

    site : pollen.bz  ( votre rendez vous avec les abeilles)

  • Il y a 1 an

    Bien vu l'enclos pour se parer des ours. En Ariège, certains apiculteurs accrochent un saucisson sur un grillage à troupeau électrifié faiblement ( 12 v) pour les éloigner. 

    Bernard

  • Il y a 1 an

    Bonjour, merci pour cette interrogation essentielle pour la préservation des pollinisateurs. j'habite dans la Montagne Noire, je m'occupe d'une quinzaine de ruches ‘ en rucher fixe’. voici ce que je retiens de mes observations. Au printemps lorsque la nature explose, la ressource est bien présente , nectar et pollen et offrent le couvert pour tout le monde . Les floraisons de sureau, d'acacia et de châtaignier de chênes vert de cyprès …se succèdent et permettent au abeilles mellifère de constituer des réserves. Lors de la sècheresse de l'an dernier, les reines ont arrêtées leur ponte (comme chaque année au mois de juillet) devant la pénurie de nectar et de pollen, les colonies ont passé l'été sur leurs réserves, et les butineuses étaient à l'intérieur. Je précise que je n'ai pas prélevé de miel ou très peu l'an dernier ( 8 KG) , ce qui a permis aux colonies de subsister. Pendant ce temps j'ai pu observer que les bourdons continuaient à venir se nourrir sur un altéa proche de la ruche. 

    La ressource en fleurs de prairie,  et en floraison d'arbres est une condition essentielle qui permet aux abeilles mellifères de constituer assez de provisions pour passer une mauvaise période sans pour cela venir en concurrence avec les abeilles sauvages et autres pollinisateurs. 

    La ressource en nectar et en pollen tout au long de l'année est la réponse à la question.